ILes premiers écrits connus concernant les astres remontent à 5 000 ans(3000 avant JC), sous
la forme de tablettes d'argile sur lesquelles ont été consignés tous les relevés
des mouvements planétaires observés par des prêtres érudits de Mésopotamie. Ces
observations étaient faites dans un cadre religieux. Le mouvement des astres étant perçu comme
volonté divine ; les prêtres ou astrologues servant de traducteurs. Cela peut
donc être considéré comme l'origine de l'astronomie.
De Chaldée, cette
astronomie-astrologie se répand en Grèce après les conquêtes d'Alexandre le grand. De là elle se répandra dans tout l'empire grec, en Inde, en Egypte puis jusqu'à la Rome antique tout en devenant plus structurée,
moins religieuse et donc plus populaire. La division du Ciel en douze signes zodiacaux et le premier horoscope
connu date du V° siecle avant JC.
Parallèlement à cette astrologie, des systèmes différents se forment en Chine, en Amérique précolombienne et
sans doute dans d'autres civilisations. Mais l'astrologie chinoise et
l'astrologie chaldéenne sont les seuls systèmes ayant perduré jusqu'à nos jours.
Tous les systèmes actuellement connus d'astrologie dérivent d'un de ces deux
systèmes (ou des deux, cas de l'astrologie Tibétaine). L'astrologie chaldéenne
est toutefois celle qui a connu la plus grande diffusion et la plus grande
influence.
La première synthèse magistrale de l'astrologie, le « Tetrabiblos », fut
écrite par l'Alexandrin Ptolémé en 140, jetant les bases et principes de ce qui va devenir
l'astrologie occidentale moderne puisqu'il prétend déjà : « Les astres inclinent
mais n'obligent pas ». Pendant la période chrétienne, l'astrologie connaîtra une situation
ambiguë. Mise au ban de la société par l'Église, comme toutes les pratiques
divinatoires, lors du concile de tolèdede l'an 447, elle continue à être
étudiée par les érudits, même religieux, et pratiquée dans les cours
royales.
Au XII° siècle Thomas d'Aquin écrit,
dans sa somme Théologique : « Beaucoup d'hommes obéissent à leurs passions, auxquelles le
sage résiste. C'est pourquoi, le plus souvent, ce qui est prédit d'après
l'observation des astres au sujet des actions humaines se vérifie », les
actions humaines en question concernant par exemple les labours ou
la navigation, sur laquelle il mentionne l'influence de la lune. Mais il indique aussi : « il faut bien se garder
de croire que la liberté de l'homme soit soumise à l'influence des astres ;
car alors, il n'y aurait plus de libre arbitre, sans lequel les hommes ne
feraient aucun acte de vertu, digne de récompense, ni aucune mauvaise action qui
méritât d'être punie ». Il s'oppose donc au déterminisme astral intégral,
qui conduirait à la négation du libre arbitre et à l'idée d'une production
planétaire (et donc hérétique) du divin .
La découverte de lheliocentrisme du système solaire
vient porter un coup à l'astrologie qui ne trouve plus sa place dans la nouvelle
description du monde par la Science.
Pic de la Merandole (puis Jérome Savonarole reprenant les
arguments de celui-ci) l'ont largement condamnée. On peut remarquer que ce n'est
pas le cas d'astronomes comme Galilée et Képler qui pratiquaient
l'astrologie.
En France, Colbert la raye des disciplines
académiques et en interdit l'enseignement en faculté en 1666. Un 'Essai de justification de l'astrologie
judiciaire (BM. Angoulême MS 23) 1696 ne
sera jamais publié.
Elle ne sera rayée en Angleterre qu'un siècle plus tard. Entre l'astronomie
et l'astrologie, le divorce est prononcé. Cette dernière ne sera plus transmise
que par l'intermédiaire d'écoles ésotheriques tels que les Rose croix
Au XX° Siècle, elle réapparaît dans
des almanachs, magazines, puis émissions radiophoniques. Ses nouvelles versions
affirment intégrer les valeurs symboliques des planètes orbitant au-delà de Saturne et
des Astéroîdes ainsi que
de nouvelles théories. Elle trouve une place dans le mouvement New age.
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